Un petit quartier, ses habitants et le cinéma. Voilà a quoi pourrait se résumer "Be kind rewind", le dernier film de Michel Gondry. Ah cette bonne vieille vhs, symbole d'une époque presque oubliée à l'heure du dvd, lui aussi bientôt obsolète. Les jaquettes en carton, la bande pas toujours de bonne qualité, pas le choix entre la V.O et le Français, non vraiment la vhs c'était pas terrible du tout. Avouons que le dvd c'est quand même mieux. Plus que la k7 video, c'est certainement toute cette époque que l'on regrette...
Le video club du coin (pour moi c'était celui de la galerie marchande d'Auchan à Vaulx-en-velin avec son rayon de V2000) qui faisait le bonheur des samedi soirs, et ouais parce que là, la k7 tu la gardais tout le week end ! De la vhs y'en a donc plein dans "Be kind rewind", de la vhs et du coeur. Dans son précédent film - documentaire, Michel Gondry s'appliquait à décrire toute l'organisation d'un concert de rap à Brooklyn, une block party. Et ce qui frappait déjà c'était la proximité du réalisateur et de sa caméra avec les habitants du quartier. Ici c'est le vidéo club qui fabrique ce lien social fort et finalement touchant. Ce refus du temps qui passe, de la technologie qui envahit tout, et Danny Glover comme dernier résistant épuisé, Jack Black et Mos Def en relève allumée. Le temps passe et emporte tout. Comme John Lasseter dans Cars, Gondry nous demande de jeter un coup d'oeil dans le rétro pour ne pas oublier d'où l'on vient, et surtout pour avancer sans se renier. Hommage vibrant au cinéma, le film avance sur ce faux rythme qui blesse toujours un peu les films du réalisateur français. Blessure oubliée et soignée par le coeur qui bat sous la pellicule du métrage. Pas le plus grand film de l'année, mais peut-être le plus sincère. Et puis à la fin on se laissera aller sans se retenir, parce que le voyage était beau, à une petite larme devant cette image d'une dizaine de spectateurs éblouis par la magie d'une image animée sur un drap blanc...
Bonne Video
3 commentaires:
je l ai pas vu, mais je suis sûr que je suis d'accord. Et au fond, au fond du fond, mais alors tout au fond, comme la plupart des membres du club à l'école, le cinema, c'est LA base.
B XVI
c'est clair que c'est un bon film, peut-être pas son meilleur mais c'est du très bon. Gondry est tellement atypique qu'il ne peut se comparer qu'a du Gondry (un peu comme Burton et son univers) et franchement voir un film différent, fait avec le coeur, ça fait beaucoup de bien.
Mortadelle
Ben ouais la larme à la fin je l'ai retenue mais elle était sous ma joue et tout en haut !
Vous voyez cette sensation dont je parle ?
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