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lundi 25 janvier 2010

Classic des classics vol.1 "ALIEN"



Ils sont peu les films qui méritent d'être parmi le Top Gun du 7ème art.
Tellement peu que cette rubrique ne durera pas longtemps et comptera peu de volumes.
Soyons rigoureux pour une fois, soyons honnêtes avec nous même, et ne laissons entrer que la crème de la crème.
On commence avec Alien.
Le film parfait.
En 1979 Ridley Scott vient mettre un grand coup de pied au cul de la science fiction en décidant une bonne fois pour toute (ou presque), que l'inconnu, l'espace, le vide, la vie extraterrestre, tout ça, se sera hostile.
Je ne vous ferai pas l'offense de vous pitcher le film.
Si vous ne l'avez pas vu vous n'avez rien à faire ici.
Sincèrement.
Dans des décors pas si éloignés de ceux de Blade Runner (autre chef d'oeuvre de l'anglais, mais quand même moins bien), les personnages se réveillent doucement. Il est d'ailleurs "drôle" de constater qu'ils vont se remettre d'un faux long sommeil pour replonger dans vrai court cauchemar. Très tôt Scott implique ses personnages dans un univers ouvrier, avec de réelles questions sociales, les négociations des primes en sont un pur exemple. Plus tard dans le film, l'entreprise en tant qu'entité fantôme ou incarnée deviendra un autre impitoyable ennemi de Ripley, une récurrence dans la franchise .
N'hésitant pas à sacrifier l'humain pour le profit possible, un parallèle spatial de notre système économique capitaliste.
HR Giger sculpteur suisse de génie réussit à mettre en forme tout l'univers que Scott et surtout Dan O'bannon et Ronald Shusett, les scénaristes, on mit sur pied. Dans un délire semi organique, le vaisseau semble vivant, nous sommes au coeur de la bête, pris au piège.
Le réalisateur dessinera tout le story board durant des mois, étudiant chaque cadre avec précision. Jouant du hors champ comme personne d'autre ne l'avait encore fait.
Une irrémédiable atmosphère claustrophobe se dégage du film. Il y fait chaud et humide. Un état propice au développement des virus, donc à la contamination...
En choisissant des acteurs plus ou moins inconnus la production lance un pari de génie : privé de star, le spectateur ne saura jamais qui s'en sortira.
Mais le vrai coup de poker c'est son héros, ou plutôt son héroïne !
Jamais encore on avait imaginer donner les clés d'un tel film à une femme, et c'est Sigourney Weaver qui endosse la lourde tâche de mener le Nostromo à bon port.
Mission largement remplit, la franchise fera la fortune de l'actrice.
Mais la fête n'aurait été totale sans une musique à la hauteur des images, et c'est Jerry Goldsmith qui s'y colle tout en tout douceur, et vient souligner l'horreur et le calvaire de l'équipage à travers une bande son devenue légendaire.
David Fincher qui signera le troisième (et dernier à mes yeux) volet de la série donnera la meilleur définition du film : "Alien c'est 10 petits nègres dans l'espace".
Inexorablement, l'équipage perdra ses membres un par un.
Ridley Scott signera une scène de tension ultime lors de la mort de Dallas. De nombreux réalisateurs finiront par copier cette scène, puisque finalement, il était impossible de faire mieux.
Le scénario se paiera même le luxe d'une énorme surprise sous forme d'androïde qui manque de tuer Ripley froidement, dans une terrifiante scène, comme si l'Alien ne suffisait pas...
TOUT est sous tension dans cet étouffant huit clos génialement situé dans le vide l'espace.
L'impuissance de l'humain face à cet inconnu est superbement mise en scène quand Dallas questionne "Maman". Le super ordinateur du vaisseau ne saura donner aucune réponse, les données étant insuffisantes. Personne n'avait prévu une telle rencontre visiblement.
Et l'Alien dans tout ça ? Formidable prédateur, "sans conscience ni remords" (dixit un personnage du film), il ne laissera aucune chance aux acteurs de cette histoire. Tout est danger dans cet organisme, jusqu'au liquide qui lui sert de sang. Encore un joli pied de nez à la race humaine : quand nous nous servons du notre (de sang) pour sauver des vies, lui s'en "sert" pour tuer.
La machine de mort parfaite que la compagnie tentera plus tard de vainement et stupidement dresser.
L'antithèse finale et totale de la version extraterrestre de 1982 de Steven Spielberg.
Aucun des autres épisodes de la série ne parviendra à se hisser au niveau de l'original, même si, et c'est tant mieux, James Cameron et David Fincher donneront une vision toute personnelle de la suite des aventures de Ripley des années plus tard.
Avec Alien les années 70 livraient un de ses derniers chef d'oeuvre.
A décennie sans concession, film sans concession. Les années 70 accouchaient du film de science fiction violent ultime.
Le thriller spatial indépassable.
Un classic des classics en somme.



J.