Après l'émission de dimanche dernier consacrée au meilleur agent des services secrets britannique, un petit tour des six interprètes de 007. Les pour et les contre de chacun, les casseroles, les faits d'armes etc... Seul un agent de La Fan Club possédant le permis de geekerie peut relever cette mission.
001- Sir Sean Connery
Le premier du nom (au ciné). Pour beaucoup l'interprète éternel de 007. Le regard charmeur, le flegme, l'air de pas y toucher et pourtant toujours les bons réflexes au bon moment. Ses origines écossaises renforcent son interprétation (Bond est écossais). Il laissera derrière lui un personnage aux caractéristiques gravées dans la pellicule. Tous ses suiveurs lui piqueront un truc, même minime. Après lui, la vodka/martini au shaker et pas à la cuillère n'aura plus la même saveur.
Faits d'armes bondiens :
- tue Odd Job, le japonais au chapeau, bras droit de Goldfinger.
- survivre au rayon laser de Goldfinger.
- se battre seul contre 20 japonais dans "On ne vit que deux fois".
- livre une bataille sous-marine homérique dans Thunderball.
- tue une femme grâce à un stylo plume.
- tue un homme avec sa pisse
- Ursula Andress, Kim Basinger, Barbara Carrera...
- envoyer chier les Broccoli
Casseroles bondiennes :
- le maquillage le japonisant dans "On ne vit que deux fois".
- la perruque des "Diamants sont éternels".
Georges Lazenby
Le pauvre Lazenby suivra les conseils foireux d'un agent bidon lui jurant que s'il poursuivait l'aventure Bond, sa carrière ne décollerait jamais. C'est fort dommage, car Lazenby réunit toutes les caractéristiques de 007, peut-être plus proche du personnage original. Froid et sans pitié, le Bond de Lazenby n'a pas le cynisme de Connery. Il est fonceur, violent et dangereux. Pas de second degré dans "Au service secret de sa Majesté". D'autant plus que le personnage sera étoffé, après 5 épisodes centrés uniquement sur les aventures de l'agent. Dommage.
Faits d'armes bondiens :
- se marrier avec Diana Riggs
- survivre à une poursuite à ski dantesque.
- approcher Bloefeld au coeur de son repère.
- garder sa dignité avec le corps inanimé de son épouse.
casserolles bondiennes:
- mmh, difficile, son seul film est excellent. Laissons-le à la postérité sur un "sans faute".
Sir Roger Moore.
Difficile d'arriver après Sean Connery et Lazenby. Mais les Broccoli sont confiants. Après plus de dix rendez-vous manqués avec Le Saint, ils obtiennent ce qu'ils veulent. Roger Moore, le flegme britannique personnifié. Mais voilà, avec Moore arrive une autre approche de la saga. Le virage amorcé avec la fin trgaique d' "Au service secret de sa Majesté" ne sera pas confirmé. Bond glisse vers le personnage d'action basique, lisse, comme si Moore ne pouvait rien lui apporter d'autre. Ses 7 épisodes n'apporteront rien à la profondeur du personnage (à l'exception de quelques minutes au début de "Rien que pour vos yeux"). Les Broccoli enchaîneront les scénarii ineptes, sur fond de gueguerre froide et de mégalos inconsistants. Hormis "Vivre et laisser Mourir" et "L'espion qui m'aimait", Moore ne fera que trimballer sa grande dégaine dans des scènes d'action mal branlées et fera perdre toute crédibilté à 007. Dommage là aussi, car l'acteur Moore aurait certainement pu offrir à son Bond de grands moments de bravoure, différents de Connery, mais sans aucun doute très bondiens. La faute à des Broccolli qui ne voyait en Bond qu'un prétexte à des films pop sans ambition. Mais on garde Roger dans nos coeurs, parce que finalement, à chaque Bond ses délires, et lui il nous aura bien fait marrer.
Faits d'armes bondiens :
- la poursuite sur route et sous l'eau en Lotus Esprit de "L'espion qui m'aimait".
- son combat contre Requin dans "L'espion qui m'aimait".
- sa classe dans sa première apparition dans "Vivre et Laisser mourir".
- la poursuite à ski et sa conclusion géniale dans "L'espion qui m'aimait.
- Barbara Bach.
Casserolles bondiennes:
Bon, ben la liste serait trop longue, mais en vrac :
- le camouflage crocodile de "Octopussy".
- la partie de tennis-grenade de "Octopussy".
- sa non-souplesse légendaire dans les scènes de combat.
- son duel frelaté contre Scaramanga.
- les bruitages façon charlots dans la poursuite de "L'Homme au pistolet d'or".
- les patte d'eph'/mocassins.
- Moonraker.
- les punch-lines les plus nazes de la série.
Timothy Dalton
Le regard sombre et ténebreux de Dalton n'a pas convaincu tout le monde. C'est dommage, car une fois de plus les Broccoli eurent les couilles de choisir un acteur collant au plus près du Bond du livre. Sur ses deux aventures, on peut sans problème oublier la première (Tuer n'est pas jouer). Néanmoins, dans "Permis de tuer", Dalton livre une vendetta spectaculaire contre un baron de la drogue et emmène Bond dans un épisode unique. L'aspect psychologique du personnage est approfondi. Bond redevient un homme, pas le pantin acidulé de Roger Moore. Trop sombre, pas de suite.
Faits d'armes bondiens:
- envoie Benicio del Toro dans un hâchoir géant.
- s'allie à des rebels afghans pour vaincre le méchant trafiquant d'arme.
- mène un train d'enfer dans la meilleure poursuite de la série, dans d'énormes camions-citernes.
- balance sans pitié un flic corrompu aux requins.
- il dit à M d'aller se faire foutre.
- fait flamber Robert Davi/Sanchez comme une banane, et le regarde se consumer, le mal dans les yeux.
- Talissa Soto
Casserolles bondiennes :
- un combat contre le bras droit pourri de "Tuer n'est pas jouer" en carton.
- pas grand chose en fait, hormis que "Tuer n'est pas jouer" dans son ensemble est plutôt bidon.
Pierce Brosnan
Une fois de plus les Broccoli ont ce qu'ils veulent: Pierce Brosnan qui, dans leurs rêves devait déjà prendre la succession de Roger Moore. Brosnan tient d'ailleurs plus de Moore que de tous les autres. Donc, c'est mal barré. Golden Eye est le seul épisode où tout n'est pas emporté par le ridicule. Brosnan, comme Moore, aurait fait un excellent 007. Mais la franchise dériva dans une surrenchère de scènes d'action inutiles, et le personnage n'en sortira jamais grandi. Lisse et sans intérêt.
Faits d'armes bondiens :
- la baston finale de "Golden Eye", contre Sean Bean/006. Combat fraternel et brutal, le meilleur mano à mano de la série.
- la poursuite en tank de "Golden eye".
- bon, deux/trois actions "à la Roger Moore" bien placées (le ressérage de cravate en pleine poursuite de "Golden Eye" ou de "Le Monde ne suffit pas").
- les 20 premières minutes de "Meurs un autre jour".
- Denise Richards, Halle Berry.
Casserolles bondiennes :
- roule en BMW.
- plus mannequin pour pub que James Bond.
- la minable poursuite sur la glace de "Meurs un autre jour".
- la pitoyable scène avec la pitoyable Madonna.
- son non-combat contre Robert Carlyle/Renard.
- la platitude de son 007.
Daniel Craig
L'homme du retour, de la résurrection même. Plus Lazenby que Connery. Son Bond sera une machine de guerre ou ne sera pas. Sur le mode "Bond Begins", Casino Royale offrira enfin un film sérieux de bout en bout, où Bond, tout en respectant les codes de la série, mènera une véritable enquête, et où le personnage sera traité avec sérieux. Dommage que son Quantum of Solace ne baisse de régime, mais c'est sans doute pour mieux repartir dans son troisième épisode. Craig fait respirer la série, et offre à son Bond un nouveau visage. Celui d'un tueur.
Faits d'armes bondiens :
- la poursuite à Madagascar.
- la poursuite sur les toits de Sienne.
- la classe immédiate.
- la crédibilité dans l'action.
- son duel contre Le Chiffre.
- son sang froid.
- sa mélancolie et son désir de vengeance.
Casserolles bondiennes :
- le vide de Quantum of Solace.
- le non-charisme de Almaric et de son bras droit à perruque.
Snake Eyes
5 commentaires:
espèce de geek !
Franchement bravo, super synthèse. J'ai bien aimé te lire, à part les fautes.
Mais ton post méritait donc t'inquiète, c'est reglé maintenant...
Que dire de plus ?
J.
les bases ne sont pas acquises
les cours sont à revoir
badin!!
Un exposé digne de toi snake !
Snake ? SNAAAKKEEEEEEE !!!!!!
THE HUNTER
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