Crystal Lake, my birthday

Et voilà, il est minuit passé, ce qui nous propulse irrémédiablement vers le jour suivant, marqué d'un terriiiiible sceau celui-ci, en la date fatidique du 13 novembre.
Mon anniversaire ? Effectivement. Mais là n'est point l'objectif de ce post, mais plutôt une douloureuse piqûre de rappel.
Rappelez-vous... ch-ch-ch-ch...uh-uh-uh-uh...
1980, Friday the 13th. Bon ok, je ne l'ai certainement pas vu en salles à l'époque mais ce fût bien l'une des premières VHS après laquelle je courrais, ça j'en suis sûr. Mais avant celle du mythique Halloween (pourtant antérieur, 1978), joyau du genre et initiateur du slasher, tout en maîtise de suggestion, et donc paradoxalement beaucoup plus supportable pour nos p'tits coeurs d'antan, nos cerveaux eux n'ayant pas encore la maturité requise pour apprécier à sa juste valeur ce chef d'oeuvre de Big John. Vendredi 13, jouant lui la carte du gore full-frontal, était donc tout naturellement ardemment recherché par les ados boutonneux des 80's que nous étions. Alors quand le grand frère de jules-de-chez-smith-d'en-face ou le gars du vidéo-club du cours Lafayette, peu regardant sur notre âge nous dégotait la fameuse bande, on était pas déçu du voyage. Je me rappelle encore le plus âgé d'entre nous qui partait en mission suicide: "j'ai 18 ans m'sieur !" lancait-il au caissier, le visage purulent et la bouche pleine de Fizzi-Pazzi...
Ensuite, y avait plus qu'à trouver un salon vide avec magnétoscope durant 1h30, sans parents ou grandes soeurs zélées dans un rayon d'un kilomètre minimum. Et là, ça pouvait commencer...
Tom Savini en force, ça a peut-être 30 berges, mais putain ça charclait sévère au camp Crystal Lake !
Souvenez-vous de Kevin Bacon, tout juste 22 printemps, jouant le joli coeur imberbe dans son short en jean moulant, avant de se faire transpercer la gorge sur son lit, alors qu'il fumait peinard un bon vieux joint post-coïtal...
Frémissez à nouveau en vous remémorant l'émergence subite et finale de Jason Voorhees, le visage tout boursouflé de trisomie 21, se jettant sur la pauvre bimbo survivante...
Car oui, toi, jeune qui lit ces lignes et qui n'a connu ni Freetime ni Raiders (deux doigts coupe-faim), tu dois comprendre que ces salopards, et ben leur nouvelle franchise si lucrative, j'ai nommé SAW, ils peuvent se la carrer bien profond dans le fondement ! Parce que Jason il en mène peut-être pas large niveau neurones, et Jigsaw est sans aucun doute plus doué que lui pour inventer des pièges diaboliques, mais le Boogeyman débile au masque de hockey lui, il meurt mais ne se rend pas ! Et il revient en plus, très souvent ! Il est même revenu de l'enfer une fois...
Et il a même mis la trique à Freddy Krueger qui est pourtant un salopard de premier ordre, tout ce qu'il y a de plus vicieux. Cherchez pas, la machette elle était là depuis bien longtemps ! Que de souvenirs, bons et mauvais il est vrai. Mais peu importe, car c'est gravé en nous, aussi sûrement que la partie de Street Fighter II au Strike après les cours ou que les dessins de haches dans le cahier de texte...

Tout ça nous amène au teaser que voici, celui de "Friday the 13th" cuvée 2009, le remake produit par Michael Bay et réalisé par Marcus Nispel, duo déjà responsable du très bon remake du "Texas Chainsaw Massacre" (2003). Peut-on donc logiquement espérer un bonne surprise cette fois-ci sans trop s'avancer ? Je le pense sincèrement. Je vous renvoie d'ailleurs tous à la preview du dernier Mad Movies (No 213, ch-ch-ch-ch, uh-uh-uh-uh...) pour constater à quel point les créateurs nous promettent un vrai slasher R, comme Rated, Rentre-dedans et Respectueux du matériau d'origine, à la différence près que c'est bien Jason qui charclera du jeune et non pas sa mère. Et oui, toi, jeune qui lit ces lignes, rappelle-toi ce détail fatal qui coûta la vie à la mignonne Drew Barrymore dans Scream premier du nom !

Bref, on sait bien depuis le temps que toutes ces belles paroles ne sont en aucun cas gage de sincérité mais bon...
L'espoir, c'est bien ce qui nous fait tenir non ?



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