vendredi 21 novembre 2008

La mécanique du coeur



Hier soir c'était "Two Lovers". Film de James Gray. Américain donc.
Inutile de faire très long tant ici vous savez et connaissez la valeur des films du garçon. Si on le croit, nous voyons ici Joaquin Phoenix dans un de ses derniers rôles, le monsieur à décidé d'arrêter le cinéma. Et s'il tient parole nous perdons un des plus fabuleux acteurs de sa génération. Il n'y a qu'à le voir dans le rôle de ce Leonard, fils de famille juive new yorkaise (on est chez James Gray je vous rappelle), un peu pommé, sur le fil du rasoir, fragile quoi. Et puis y a Vinessa Shaw qui le rattrape à chaque fois, et Gwyneth Paltrow qui l'emporte au fond, loin, trop loin...
Mettre Phoenix devant une caméra c'est comme vouloir mettre le joker dans une cellule, c'est trop petit, c'est tout le temps sous pression et à un moment ça explose.
Il faut voir Gray mettre de côté ses mafieux et ses gangsters pour s'arracher les tripes et nous raconter cette déchirante histoire d'amour. Au premiers plans (imaginés une photo d'Annie Leibovitz animée...) je me dis "putain y a plus de classe, de beauté et d'émotions en 3 minutes que dans 90 d'un film français", désolé Godart, Truffaut, Audiard (père) et compagnie, mais les cousins d'Amérique ont dépassés les maîtres visiblement.
Inutile de parler du cadre, de la photo, de la musique, je vous le répète, on est chez James gray.
C'est marrant de voir qu'au fil des films Gray est entrain de construire une formidable oeuvre autour de New York, comme on pu le faire ses aînés Allen et Scorsese en leur temps. Le fils d'une ville.
Voilà, je ne pourrais jamais vous inciter assez d'aller voir ce classique. Oui j'ai dis classique, parce que quand quelqu'un réussit à vous parler directement de coeur à coeur, vous savez que ce qu'il vous raconte va vous habiter longtemps, très longtemps.

J.

3 commentaires:

Charcuterie du 7ème a dit…

il est au comoedi, 'faut que j'y aille... mais y-a aussi Mesrine et RockandRolla... du lourd tout ça !

Anonyme a dit…

Ouais pour Mesrine je sais pas, on verra, mais pour Guy Richie, on va pas s'emballer et mélanger torchons et carré Hermès.
Merci.

J.

Anonyme a dit…

J'ai hâte d'aller voir ce chef-d'oeuvre, je n'en entends que le plus grand bien. Alors si même les grands gaillards au coeur de brute de la fan club ont aimé, c'est un signe non? (ouais vas-y j't'ai pas insulté!)