mercredi 8 octobre 2008

Original motion picture soundtrack

On reprend une bonne vieille habitude de ce blog, à savoir le Top. Un classement subjectif et pourtant définitif sur un sujet souvent bien geek. Et dans ce cas bien précis, un de mes super-pouvoirs de fan bien à moi, la bande originale de film. Je me suis cassé la tête et la platine disque un moment, mais voici ma liste définitive de mes scores favoris. Ceux sans lesquels je ne pourrais pas écrire, voyager, imaginer etc... .





10 : The Game of Death, de John Barry. Juste pour le thème. Bruce Lee trouve dans cette musique l'écho idéal à sa stature de super-héros du peuple. Beau à pleurer.





9 : Solaris, de Cliff Martinez. Une BO meilleure que son film. Même si le film est une réussite. Mais ce score survit longtemps après le visionnage, et comme tout les grands scores, il peut exister seul. Martinez confond avec brio les sonorités synthétiques qui l'adore aux orchestrations plus classiques pour donner naissance à une musique "comme dans un rêve". Chef d'oeuvre de moment planants et plaintifs, Solaris parvient à plonger dans la déprime la plus totale en une mesure.





8 : Predator, d' Alan Silvestri. Mieux que le Conan de Poledouris, voilà comment on peut résumer ce score de Goliath contre Goliath. Le commando de sales gueules emmené par Arnold et la jungle dans laquelle il se font chasser comme des lapins doivent tout à cette musique colossale et vibrante. Le thème du Predator est volontairement 50's, pour rappeller les vieux monstres de série avec lesquels McTiernan et Silvestri ont grandit. Pour le reste, c'est du barbare moderne, toujours aussi puissant aujourd'hui. Les montées de violons restent parmis les plus réussies du blockbuster moderne. Le son penche vers quelques orientations tribales synthétisant parfaitement les thèmes du films. Silvestri réussira même le coup de maître en surpassant son propre travail pour Predator 2. Héroïque. Mais ici on parle des mythes.






7 : Magnum Force, de Lalo Schifrin. Les 70's dans leur splendeurs. Schifrin fait de la pop pour permettre à Dirty harry d'être moins Dirty. Si le flic le plus violent de Frisco est devenu cet icône populaire, c'est aussi grâce à sa musique, composé comme un album de pop, où la basse électrique et les choeurs psychés rappellent que les 70's, putain ça devait vraiment être génial. Tout dans ce disque est réussi, les ambiances mystérieuses, les cuivres au moment de l'action, les thèmes. Schifrin reste un grand nom de la BO, et son son aura toujours comme écho ces 70's perdues.





6 : The Dark Knight, de Hans Zimmer et James Newton-Howard. Si les créateurs de Batman Begins pouvaient garder quelque chose des précédents films, c'était le thème de Danny Elfman. Mais non. Zimmer et Newton-Howard avaient pour mission de tout refonder et de poursuivre dans le score ce que Nolan et Goyer amorçaient avec le scénario. Héroïque crédible. Pour le Dark Knight, l'équation est poussée à son paroxysme. Héroïque crédible soutenu. Des premières notes "sentant la folie (dixit J) au dernier morceau, A Dark Knight, le duo plonge aussi loin que le Joker dans le tourbillon. Vertigineuses compositions, les 16 plages de cette BO sont, pour l'instant, la véritable rennaissance du score épique à la Williams, mais encré dans notre réalité poisseuse et sombre. L'héroïsme est primaire, violent, en réponse à cette maladie qui ronge le film, la dépression. Un pari risqué, remporté par la volonté de deux compositeurs loins de leurs tics passés.





5 : The Yards, d' Howard Shore. Howard Shore a une carrière fantastique. D'abord arrangeur de studio, il collabore ensuite avec Cronenberg et devient son compositeur attitré. Il atteint le sommet avec The Silence of the Lambs et Se7en (même si il n'obtient que 2 malheureuses plages "énormes" sur le disque). Son travail gigantesque sur la trilogie The Lord of The Ring lui apportera Oscar et lumière. Mais The Yards reste son enregistrement le plus intéressant. Pur, noir, sourd, Shore fait tout en intériorité et fait respiré son score comme le rythme de film. Shore aligne sa musique sur les contrastes de Gray, et donne à cette saga mafieuse la teinte lyrique que Gray prévoyait dès l'écriture du scénario.




4 : Heat, various artists. Heat, c'est le tour de force d'être une compile et d'afficher une homogénéïté magique. Forcément, le responsable de cette réussite s'appelle Michael Mann. Grand connaisseur de musique, Mann brasse large, de Einstürzende Neubeuten à Moby, en passant par le Kronos Quartet, Lisa Gerrard... . Mann aime être dans la musicalité de son époque. Après avoir collaboré avec Tangerine Dream (The Keep, Thief et Manhunter), il confectionne pour Heat un édifice musical exceptionnel. Sans oublier les compositions d'Elliot Goldenthal, qui parvient à capter la substance du scénario, des personnages et de Los Angeles. La meilleure BO de "nuit".




3 : Escape from New-York extended edition, de John Carpenter. Tout le monde est d'accord pour dire qu'avec ce disque, Carpenter imaginait ce que la musique électronique pouvait devenir. Un travail visionnaire comme pouvait l'être celui de Kraftwerk. Les synthés de Big John annonçaient dès Assault On The Precinct 13, Halloween et The Fog que quelque chose changeait. Pourtant, le contrepied technique de Carpenter ne contredit pas son discour. Escape From New-York est novateur dans la forme, pas le fond. Le Western et son habillage traditionnel sont au coeur du projet. Le héros a son thème, le méchant aussi, les ambiances creuses sont "nappés" et chaque évènement déterminant est annoncé comme il se doit.


href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho1NaxRFyYP8zK6SoWvUZX0hx08s6DsrIoxqIZDEOeHXKwZJeiXSgeWXlzbGqdqCIsoUYXlrXOd99o0TY-mOTh_9bJv5526oUP6ZGZKeOk0e0rwj1BuAtS2byteUtPxvrr4XXll4JonCST/s1600-h/The+Good,+The+Bad+and+The+Ugly.jpg">

2 : The Good, The Bad, The Ugly extended version, d' Ennio Morricone. Le génie pur. Leone filmait en fonction des compositions de Morricone. Le lien artistique qui les unissait était unique. Toute cette BO est sublime. Triste, héroïque, loufoque. Magistrale dans l'accompagnement des personnages et des séquences, The Good, The Bad, The Ugly est la meilleure composition de Morricone. La plus complète, celle dans laquelle le génie du compositeur ne souffre d'aucune comparaison. Mélange subtil de guitare, d'orchestration symphonique, de guimbarde...Morricone nous donne tout. Sans lui, Blondin, Sentenza et Tuco n'auraient pas cette aura. The Ecstasy of Gold et Il triello, qui finissent l'album, n'ont pas d'égal dans la puissance émotionnelle.



1 : Star Wars, Complete Edition, de John Williams. Si Morricone est le génie, Williams est le maître. Et s'il y a quelqun qui n'a pas déçus quand la mythique saga nous est revenu en 1999, c'est Williams. Il est le seul à ne jamais baisser son niveau d'éxigence. Les score des 3 nouveaux épisodes sont somptueux, fournis de nouvelles sonorités. Les nouveaux thèmes se fondent à merveille dans l'univers des trois anciens opus, souvent cités à travers des reprises réorchestrés. Le thème finale de la Menace Fantôme est un chef d'oeuvre d'onirisme et de folie guerrière. Williams nous donne un aperçu de ce que nos esprits peuvent imaginer et étaient en droit d'attendre. Les films ne seront pas à la hauteur, les score oui.
En ce qui concerne la trilogie originale, là on est dans le classique. Williams ré-inventait à l'époque, avec l'aide et les directives d'un Lucas inspiré, l'Opera. Ni plus ni moins. Rare sont les séquences des 3 films où la musique est absente. Et la profusion de thèmes légendaires est incroyable. Il suffit de siffloter celui de l'Empire, des Ewoks, de Luke ou de la princesse en société et là tout le monde reconnait. Williams enchaîne une ambiance angoissante avec une course poursuite, un thème héroïque à une romance etc..., pendant plus de neuf heure, sans jamais lasser. Imaginez ces films sans leur musique. Impossible. Aucune fausse note, un travail de titan et une composition qui influencera 30 ans de musique de film. La base.



Snake Eyes

8 commentaires:

FatS a dit…

t'as tapé fort là!!!
c'est toujours bon ces délires de classement

Anonyme a dit…

1 et 2 for ever.
Seront difficiles à détrôner ces deux-là.

Mazz a dit…

T'as posé pélo.

Anonyme a dit…

Oui, je suis PRESQUE d'accord.

J.

Anonyme a dit…

ah ah, j'en connais un qui aurait inversé les deux premiers. Mais oui mais STAR WARS J, STAR WARS! Toute lutte est inutile.

Snake Eyes

Panda Mystic a dit…

Mais l'hallu total. Même pas un mot de musique de film comme Indi ou retour vers le futur mais en plus pas un seul film ou le grand Danny Elfman aurait fait la musique sans parler de certaines perles à chercher du côté des films black des années 70 comme superfly ou troubleman...
Portenawak les gars, j'ai dit!

Anonyme a dit…

BEN OUAIS pélo t'as posé haut et fort et sans objectivité, c'est comme ça qu'il faut faire.
moi je fais pareil des tout de suite.

Par contre t'as oublié BRAVEHEART et CHIHIRO pélo, et ça c'est pas bien .

THE OST HUNTA

Anonyme a dit…

cher Panda, Indy c'est comme Star Wars, donc je le cite sans le citer. Elfman, j'aime le thème de Batman Returns, pour le reste il me gonfle. Je me suis concentré sur les SCORES, donc, et même si je considère Curtis Mayfield comme le plus grand chanteur de soul de tous les temps, c'était hors sujet. Pour Braveheart, désolé Hunter mais la puissance épique de Star Wars est au dessus. Quand à Chihiro, que je vénère, c'est juste que c'est un top 10, et pas 11.

Snake Eyes