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23 h. Los Angeles. L'heure était venue de poser son cul dans un cinéma digne de ce nom (le cinérama) pour enfin voir l'oeuvre que nous préparait Christopher Nolan depuis plus d'un an. Je ne ferais pas durer un pseudo suspense, "The dark Knight" est un chef d'oeuvre.
Un vrai.
De ceux qui vont marquer l'histoire du cinéma. D'abord parce que toute une génération de gamin va grandir avec ce film (et son prédécesseur), et aussi, et surtout, parce qu'aucun autre film n'a mieux relaté à l'écran l'ambiance qui flotte sur ce monde depuis ce fameux 11 septembre 2001.
L'insécurité.
Il fallait à Nolan une référence pour coller au plus près de Gotham et de son effondrement, il l'a trouvé en Michael Mann. Dès la scène d'ouverture nous sommes collés à l'action, je n'ai jamais entendu de coups de feu retentir comme ça, peut-être était-ce le THX, quoi qu'il en soit, chaque détonation est une souffrance.
Le film nous parle aussi de l'espoir que nous plaçons et voyons dans nos politiques, de se besoin de futur.
Harvey Dent l'incarne.
Superbement.
Jusqu'à ce qu'un homme vienne tout balayer, tout prendre, tout détruire.
Le Joker n'a pas de plan. Il vient anéantir notre monde. J'ai rarement eu cette impression de noirceur, jamais en fait. Cette impression que tout est perdu, que tout s'échappe, que plus rien n'est sous contrôle. Le Joker c'est cet avion qui vient percuter la tour, il peut mourir peut lui importe, il a tout emmener avec lui.
Le chaos total.
Le nihilisme fait personnage.
Et en mourant Heath Legder a peut-être lui aussi emporter le Joker avec lui.
Et Batman dans tout ça ?
Il lutte, avec ses armes, avec ses convictions, et avec ses alliés.
Il doute, il cours, il sauve, il vole, et il pleure.
Il n'est qu'un homme, et comme il est dit dans le film : "His not a super hero, his a silent gardian".
Souvenez-vous que vous n'aurez jamais à le remercier.
Et parce qu'il veille sur les victimes de Gotham, il est tout ce qui nous manque.
J. Agent of the Knight.