lundi 20 avril 2009

88 m/h

Nous étions au temps des places de ciné à 29 francs (à la Part-Dieu, certes), des laser-discs, des cassettes de bandes annonces achetées à la fnac (et qui servait ensuite à enregistrer du porno), des b.o introuvables. Canal + avait encore une émission ciné potable, nous attachions une certaine importance aux "étoiles dans Première". Nous étions jeunes. Et Première justement. Ce magazine que nous avons immédiatement arrêté de lire dès que nous fûmes moins tendres. Première se permit de parler du film suivant en ces termes "sombre merde". Preuve irréfutable que ce torchon n'y entrave que dalle en pop-culture et en référence. Pour eux Tarantino est un dieu (parce que la tendance), mais hormis la posture il n'y a aucune réflexion.
Avec Smart Ass, nous on s'en branle, Un Cri Dans L'Océan, on adore! Film hommage aux films de monstres des 50's (et oui, encore), Deep Rising (plus classe en VO quand même) est aussi le premier film de Stephen Sommers, futur réal de La Momie (cool), et de Van Helsing (pas cool).
Petit budget, grosse maîtrise pour son premier essai. Une bande de mercenaires aux sales gueules doit braquer un paquebot de luxe pour que l'armateur rentre dans ses frais en faisant jouer l'assurance. Ils sont conduit par un baroudeur moitié Jack Burton moitié Indy. Sur le paquebot, une ravissante pickpocket sévie, la bourgeoisie se régale...et un monstre tentaculaire géant surgit des abysses se sert des passagers comme repas. On a le droit à tous les poncifs. Les mercenaires (dont Djimoun Hounsou et Jason Fleyming) sont d'anciens militaires, ils sont sans règles, parlent fort et menacent tout le monde. Leur chef (Wes Studi), les dirige d'une main ferme. Le baroudeur des sept mers (Treat Williams!!!) a tout vu, tout vécu, ne paie pas de mine mais assure comme personne. Il finira avec la jolie voleuse (Famke Jansen), belle menteuse courageuse. Le propriétaire du bateau est un gros lâche qui ne pense qu'au pognon. Bla bla bla...

Vous aurez compris qu'on lorgne pas trop du côté de Usual Suspects hein? Mais dans le rythme, les références, les scènes chocs, les sfx, Deep Rising emporte tout sur son passage. Sommers arrive à condenser tous les éléments du film de monstre sans tomber du côté "je connais mais je maîtrise pas". Le monstre marin mutant est lui un véritable hommage aux mythiques créatures de Lovecraft et Jules Verne. L'Archéo-Otoya (puisque c'est son nom) ressemble à une pieuvre géante croisée à un Grand Ancien. Ses tentacules en synthèses (ou en latex), aspirent la chair de ses victimes. Bien dégueu, gore et super jouissif.

Finissant dans une explosion démente 100% maquette sans synthèse qui fit jouir Smart Ass comme jamais, Deep Rising fait parti de ces "petits films" où tout fonctionne. On sent que le réalisateur veut tout donner, qu'il déborde d'idées et de bonnes intentions.

Fan Club Approuved.

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Sonny

1 commentaire:

Mazz a dit…

Mais ouais ! C'est fou comme Sommers sur ce film, a aussi bien digéré ses influences que le monstre ses passagers !
Puis vint La Momie: un peu plus débile mais toujours fun.
La Momie 2: ça devient très débile et plus très drôle.
Quant à Van Helsing, il en est carrémént l'antithèse...

Déconne pas sur G.I.Joe Stephen !