Je lance une nouvelle rubrique sur le blog, une rubrique nécessaire à notre dignité, au devoir de mémoire même. Tout au long de notre vie de bouffeurs de péloches (pas cinéphiles, pas cinéphages-parce que ce mot est moche, on dirait une maladie-), de nombreux films nous accompagnent, sans qu'ils soient néanmoins des oeuvres majeures. Il s'agit ici de donner envie à nos lecteurs de se (re)plonger dans certains "classiques". Avouons qu'au Fan-Club on affectionne nombre de bandes de secondes zones, de films déviants, bancales, bons mais oubliés, bons mais défigurés, bons mais massacrés par la critique etc... On apprécie parfaitement et à leur juste valeur ces films de la marge.
Donc, pour commencer, j'ai choisi un film super majeur d'un cinéaste pourtant super mineur. Faiseur au sens noble du terme, Stephen Hopkins est connu pour deux choses : sa présence au générique de la saison 1 de 24, et les saltos.
En 1996, pas au sommet de la vague, il réalise The Ghost & The Darkness. L'histoire d'un militaire de sa majesté (Kilmer, lui aussi pas au top) envoyé en Afrique sub-saharienne pour veiller à ce que la construction d'un pont se concrétise. Nous sommes à la fin du 19° siècle. Les ouvriers, accablés par la chaleur et la soif, sont victimes d'un fléau encore plus implacable. Deux lions mangeurs d'hommes, que les autochtones ont surnommés Fantôme et Ténèbre.
Hopkins, même s'il lorgne sur Les Dents de la Mer, arrive à imposer une ambiance quasi fantastique. Michael Douglas fait le boulot en vieux chasseur blasé, parfaitement rompu aux turpitudes de la Nature. Un rôle comme on les aime, à l'ancienne. Dans un merveilleux cinémascope, l' Afrique du film renvoie à celle des sérials des 50's, ces films d'aventures où le continent Noir n'était que danger et mystère pour les aventuriers blancs, cupides et largués. Sauf le héros, qui dans le respect et l'honneur, parvient à vaincre une malédiction et dévoile la véritable monstruosité qui sa cache en chacun de nous.
Vous l'aurez compris, The Ghost & The Darkness (L'ombre et la proie en VF) tire sur de grosses ficelles, mais le fait tellement bien... Bel hommage au genre, belle fable surnaturelle et actionner efficace, ce film jeté aux oubliettes a le droit à une seconde chance.
Fan Club Approuved.
Cette rubrique s'appelle 88m/h.
Sonny
6 commentaires:
Ah, Snake Eyes, les années de Mr Salto...
Ce film, à l'instar de Vorace, est passé complètement inaperçu et c'est très regrettable.
COURS L'ACHETER T'ENTENDS ?!?
Les années pirouettes et roulades non avec Mr Salto ?
J.
moi j'avais bien kiffer ce film, mais c'est vrai qu'il manquait d'un brin de je ne sais quoi pour devenir vraiment terrible !
the prey hunter
moi j'avais bien kiffer ce film, mais c'est vrai qu'il manquait d'un brin de je ne sais quoi pour devenir vraiment terrible !
the prey hunter
Stephen Hopkins c'est aussi:
-Predator 2
-Judgment Night
-Blown Away
Voilà quoi. Le pélo il reste eighties à fond mais dans les années 90.
Allez en avant pour la minute culturelle, sachez que ce film est adapté du roman "Heart of Darkness" de John Conrad, qui est connu pour avoir aussi servi de base au scénario d'"Apocalipse Now".
Voilà, c'était très intéressant.
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