Le merdier dans lequel sont plongées les troupes américaines et sa dimension spectaculaire (merci Fox news) sont des éléments dont Bigelow sait exploiter tous les ressorts dramatiques. Ses personnages répondent aux canons du film d’action pur, où les caractères sont taillés à la serpe, où les motivations sont immédiatement identifiables. Cela pourrait s’apparenter à de la vulgarisation, voire une maladresse quand on s’attaque à une actualité aussi brûlante. Sauf que le scénario ne tombe jamais du mauvais côté, se gardant bien de glorifier des actes guerriers répétés à l’infini. Bigelow n’est pas là pour juger un contexte. Les soldats tuent. Entre les tueries, il y a l’ennui. Pendant, arrivent l’adrénaline et le besoin vital de se surpasser. Les scènes de tension brillamment réalisées exposent la problématique la plus simple qui soit, la bombe. La bombe représente le temps, le temps que les américains passent en Irak, le temps qu’ils perdent et le temps qui leur reste. C’est par petites touches subtiles que Bigelow rappelle que son histoire se passe dans notre réalité, que ces hommes affrontent chaque jour des situations pour lesquelles ils ne sont pas préparés. Le titre français réduit grandement la portée de ce propos, vendant le film comme une série B débile.
Le coffre à douleur, (The Hurt Locker), promet une séance moins confortable. Bigelow, réussie encore une fois là où de nombreux réalisateurs se trompent, en ne confondant pas spectacle et leçon de morale.
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Sonny
1 commentaire:
ben ca donne envie d'y aller tout ça !!!
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