23H00.
Jeudi 8 novembre 2007.
Lyon.
D'abord ces notes de piano sourdes et ce vrombissement de 747 qui monte des enceintes, et ces petites diodes qui viennent éclairer la sombre salle. Et puis ces cuivres qui annoncent la tempête. Le début. Le commencement. "Génésis". Justice débarque un peu à la manière d'une horde de vikings en Amérique, gros sons, grosses épées, concert bulldozer. Installés aux commandes de Valentine, Justice ressemble aux commandants des croiseurs interstellaires de l'empire dans Star Wars. "Ils sont venu pour tout razer" me dis je...
Déjà vu à Londres il y a quelques mois, le show n'a strictement plus rien à voir, passant d'une quasi simple écoute d'album sur scène à une réinvention de l'opus "†" en live. En mai dernier Daft Punk enflammait Bercy avec un concert juste incroyable, hier Justice rendait hommage à leurs ainés en offrant plus qu'un live à ses brebis : une réelle vision de ce que doit être un show électronique aujourd'hui. Evidemment les moyens ne sont pas comparables, mais finalement Justice s'accomode très bien de ce postula en utilisant à fond l'imagerie sombre et sans issue de leur musique. Le côté obscur de la force. Comme cette réinterprétation de "Never be alone", véritable moment de bravoure, taillé dans la roche de Helm et fondu dans l'adamatium. Ici le son est clairement dur, on va pas se marrer, nous sommes bien ici bien pour croiser le fer avec les deux vengeurs. On prend des coups, on nous lacère les tympans, nous brisent les rétines, et on aime ça, nymphos du beat. Justice sur scène c'est ça, une lutte, c'est à qui craquera le premier, qui transpirera le plus, qui flanchera avant les autres. Et à Lyon Justice sort vainqueur à 2 contre 2000.
Nos 2 templiers, protecteurs des lieux saints que sont nos discothèques, ferment les débats avec "Master of puppets" de Metallica, dans un assourdissant mélange de métal et d'électronique, partouze de guitares et de claviers avec au centre la "petite" Uffie qui vient règler son compte aux beats d'une voix déterminée et vengeresse, hommage au carnage. Et nous on rêve en secret de fourrer notre ipod de ce live gigantesque au mileu d'une salle qui a vue la terre s'ouvrir pour laisser passer l'enfer une heure durant.
Ce n'est qu'un début.
La croisade continue.
Bruce Venom
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