EMPALER LE MINOTAURE ET MOURIR...

Kratos, vous êtes Kratos et le monde est à vos pieds.
Dans la mythologie grecque, Kratos (en grec ancien Κράτος / Krátos) est une divinité personnifiant la Puissance, le Pouvoir, la Force, la Vigueur ou la Solidité comme son nom l'indique. Fils du Titan Pallas et de Styx, il est le frère de Niké (la Victoire), Bia (la Force) et Zélos (l'Ardeur), avec qui il fait partie des proches de Zeus.
Eschyle lui prête d'avoir enchaîné Prométhée, avec l'aide de Bia et d'Héphaïstos.
Mais à l'écran dans God of War 1&2, Kratos est un Sparte, aussi charismatique que Leonidas de 300, plus puissant que Conan, vous bravez les dieux qui ont fait de vous un chien enragé, et cherchez à tuer ARES, le dieu de la guerre dans le premier opus.
Pourquoi parler de ce jeu qui au premier abord semble être bourrin et sans interêt ?
Parce que c'est faux. Ce jeu est brillant et rarement les mythes grecs ayant bercé mon enfance ont été aussi bien amenés et aussi jouissivement détournés.
Tout d'abord le jeu est magnifique, grâce aux illustrations d'artistes talentueux qui ont insufflé une réelle âme à cet univers. Evoluer dans les niveaux est un régal pour les yeux et les oreilles, car la bande son s'inspirant, voir plagiant les thèmes des meilleurs films guerriers, vous porte et vous accompagne, ce faisant discrète ou fluette durant les scènes calmes ou sous-marine, et s'envolant littéralement insufflant un souffle épique certain à vos batailles.
Alors oui, les combats sont ultra-violents, sanglants et on a parfois l'impression d'être au milieu du film de Zack Snyder, côte à côte avec les 300, sabrant esthétiquement des tonnes d'adversaires en exécutant des chorégraphies martiales à faire palir Yuen Woo-Ping, mais cela serait rapidement lassant, si les créateurs n'avaient été de vrais passionnés. En effet chaque ennemi doit se faire tuer d'une façon différente, et il y a une technique très efficace pour chaque situation. De plus, Kratos acquiert de nouveaux combos qui égaillent vos boucheries, et chaque type d'ennemis possède un "finish him" différent, tout cela fait que l'impression de répétition s'efface quasiment tant les façons de se battre et de tuer sont multiples. A cela s'ajoute des pouvoirs magiques, comme la tête de la Gorgone qui pétrifie, la foudre de Zeus ou l'armée de morts de HADES tous très mythologiques et très ludiques.
S'appuyant sur un gameplay sans failles, un contrôle de Kratos irréprochable et une impression de gigantisme, de grandeur époustouflante sur certaines scènes, le jeu ne s'arrête pas là.
En effet, hormis la boucherie, une grosse partie du jeu s'appuie sur des énigmes à résoudre. Le design des temples et mécanismes est un mélange entre les cités d'or et indiana jones et certains passages sont loin d'être évidents.
Dernier point, capital, les boss. Cela faisait très très longtemps que les boss de jeu ne payaient pas de mine, à part peut-être dans Resident Evil 4, mais là, les boss sont énormes, superbes et les batailles contre eux épiques. Certains boss durent 30 minutes, trouver la bonne technique pour les abattre prend du temps, mais les animations sont si bien faites, les boss tellement beaux et les idées innovatrices s'accumulent tellement que c'est un plaisir de recommencer lorsque Kratos succombe. Depuis Zelda: Ocarina Of Time, je n'avais pas pris de réel plaisir à exterminer les boss, et empaler le minotaure de cette façon est tout simplement fabuleux.
Centaure, hydre, minotaure, harpies, sirènes, naïades, morts-vivants, cerbères, medusa, trolls, satyre, guerriers... Les ennemis sont multiples et l'on se croit dans Jason et les Argonautes.
Seul bémol, le fait de ne pas pouvoir faire pivoter la caméra, empêchant ainsi parfois de visualiser les pièces et de profiter encore plus des décors.
Définitivement sombre, sanglant et pour adulte, le jeu développe une atmosphère barbare et très noire, Kratos tue, baise, trucide mais il se remet aussi en question et sa quête sanglante lui sert d'expiation. Un homme bravant les dieux et voulant tuer le plus cruel d'entre eux ramène à tout les mythes. Kratos tel Prométhée ramenant le feu, traverse tout les décors antiques, et chaque ennemi fait référence à un conte.
Se retrouver dans "Le Choc des Titans", dans un "Ray Harryhausen", dans "300", ou "Troie", tout cela dans des décors de films superbes avec une BO fabuleuse, massacrant monstres et chimères tout en visitant temples abandonnés, ballades aquatiques tout cela servi par de nombreuses scènes cinématiques toutes très réussies, que demander de mieux... si ce n'est la suite !!!!







DA GOD OF WAR HUNTA