vendredi 19 octobre 2007

Déjà vu.



Personne ici n'a trop parlé du dernier album de Radiohead, je vais donc le faire.
En fait je trouve qu'il n'y a pas grand chose à dire.
L'album démarre par deux titres qui ne me mettent pas du tout en confiance, on dirait de mauvaises chutes de "Eraser" l'album solo de Thom Yorke (cette impression ce confirmera sur d'autres titres). L'opus décolle vraiment sur "All i need", superbe morceau, véritable envollée loin au dessus de tout le monde, à des années lumières de la concurence. Magnifique. Comme "Videotape" d'ailleurs. De ces chansons que j'aime me passer en boucle avant de dormir. Oui magnifique mais vraiment sans surprise. J'ai l'impression de revivre l'expérience du dernier Common. On sent des artistes complètement maîtres de leurs sujets, ils tiennent leur monde dans leurs mains, sans aucun doute. La voix de Thom Yorke fonctionne toujours, et heureusement. Mais ou est passé l'audace de "Ok computer", ou de "Kid A" à leurs époques ? Ou est la révolution et le changement que je suis en droit d'attendre de musiciens (génies ?) qui m'ont tant apportés ?
C'est donc assez terne, sans être mauvais évidemment, c'est juste une déception, à l'image d'une année musicale super moyenne reconnaissons le. A défaut d'être ce que j'aurai voulu qu'il soit, c'est à dire novateur, beau, puissant, cet album ne sera que beau et parfois puissant. Et c'est déjà pas si mal. J'achèterai donc l'album physique mais pas le coffret.
En définitif j'ai l'impression que Radiohead a atteind le sommet de son art, le fameux "plafond" dont parlais Tarantino dans les cahiers du cinema. C'est toute l'ambiguité de cet ouvrage, c'est superbe, personne ne peut faire ça, mais j'en attend plus. Ah ces fameux albums ou films (Miami Vice ?) que l'on s'imagine, s'invente, pendant des mois et qui ne sont "que" sublime.
Ecouter "In rainbows" c'est un peu comme regarder une péniche passer sur un fleuve alors que je voudrais voir la coupe de l'america en plein atlantique.
Mais comme la vie n'est pas un long fleuve tranquille...

Bruce Venom.

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