samedi 15 septembre 2007

le choix d'une vie

On est tous d'accord. l'heure est venue de rendre un hommage digne de ce nom à une de nos base les plus solide. Même si le temps, ce maudit sablier qui égrène sans compassion nos vies et nos corps, corrompt toujours un peu plus les valeurs de ce magazine hors du commun, n'hésitons pas à déverser des dithyrambes à ces feuillets magiques qui le méritent tant. Et haut la main en plus. Comme le rappel fort bien Bruce Venom, Mad Movies, puisque c'est d'eux dont on parle, mérite lui ses majuscules. Qui d'autres dans le paysage de la presse ciné en France peut prétendre à autant d'intégrité, d'authenticité et de couilles. Les ciné live, première, studio et autre score ne sont là (ou plus là) que pour servir la soupe à ces parasites de besson, besnéard, sandrine bonnaire et tous ces fumiers sans burnes qui pompent les subventions des S.U et du C.N.C. En 200 numéros, Mad a défendu une certaine idée du cinéma, laissant un espace privilégié à tous les metteurs en scènes "autres". Impossible de dresser ici et maintenant une liste de tous les maverick devenu des références mondiales, des tacherons touchés par la grâce, des artisans de l'ombre, des opportunistes pondeurs de classique et des poètes de l'horreur tombés dans l'oubli que nos serviteurs fidèles nous ont livrés sur des feuillets d'argent dans leurs 200 numéros. En France, on a pour ainsi dire pas de cinéma de genre. Quelques tentatives de ci de là, réussies ou pas , sauvent un peu la face. la vérité, c'est qu'elle est ailleurs. Et cet Eldorado du bis, la Mad Team la parcours sans relâche depuis des lustres. Pas un mois ne passe sans que les notules lunaires nous abreuvent de titres pas croyables que nous ne verront sans doute jamais mais dont les titres suffisent à notre bonheur. Qui d'autre a depuis 20 ans a déclaré sur l'honneur que Sam Raimi est un créateur de forme exceptionnel. Qui peut se vanter d'avoir proclamé haut et fort avant tout le monde que James Cameron est sans hésitation l'égal de Fritz Lang. Avant de sombrer dans un déclin artistique abyssale, Argento était jugé sur pièce et célebrer comme un héros par des cinéphiles avisés. Mad n'a pas attendu 1999 pour clamer la puissance et la richesse thématique de l'animation japonaise. Vous l'avez compris, on ne peut pas énumérer chaque particule de cet édifice gigantesque qu'est le "cinémad". On s'y retrouve les yeux fermés, comme Danny dans Shining. On navigue dans des eaux si familières, à tel point que pendant le repas de famille de Noël on se réfugie dans ses pages pour éviter les sempiternelles discussions ciné sans goût des cousins et des frangines. On peut même pas leur en vouloir quand un numéro se fait attendre. Ils sont telement seul que partir chier avec les inrocks le premier mardi du mois devient presque un blasphème. Non, faut pas se voiler la face, Mad c'est le seul canard qui met tout lemonde d'accord au sein du Club. On est certes pas toujours d'accord avec eux, mais on est tellement en guerre entre nous que ça paraît normal. Leurs maquettes sont pas toujours brillantes etc..., mais les vrais savent. On peut parler de starfix mais moi je m'en branle j'ai pas connu. Ils sont crevés et pas Mad. Seul les plus forts survivent. J'ai acheté mon premier numéro en 1989. Mon destin en fut boulversé à jamais. ça, c'est un fait. Maintenant je dois composer avec les zombis, les films d'actions, les sous-marins, les cowboys et les mutants. J'ai épousé la voie du sang. Et s'il m'arrive de les critiquer, c'est toujours avec les yeux de l'amour. Eux et nous c'est pas fini. Alors pour tout ce bonheur, ce réconfort, cette impression de ne pas être seul quand t'es en 6° et que les gens te regardent comme un mongole parce que tu leur parle d'un film chinois qu'il n'ont pas vu sur TF1, merci.
Puisse-tu garder cette saveur unique, toi qui traverse les époques et le cinéma en défendant le genre, sans t'en donner. Continue de choyer les rejetons du diable, car nous en sommes aussi. Protège ton territoire, c'est le notre.

Semper Fi





et merci 1989


B XVI

4 commentaires:

FatS a dit…

c'est vrai qu'on leur accorde une sacrée fidélité...Mad, le compagnon modèle des cinéaddicts depuis plus de 200 ans et 35 numéros!!!!

Anonyme a dit…

CINEMA. C'est tout.

Mazz a dit…

C'est tellement beau ce que t'as écrit qu'il faut vite le corriger afin qu'il soit parfait !

Anonyme a dit…

En tout cas, peu importe les fautes, ce sera toujours mieux que du Jass...