Accrochez vos ceintures, rectifiez vos classements, préparez les oscars, un outsider de choc débarque de nulle part (enfin débarque après une distribution complètement tronquée par des distributeurs à la rue). Revoyez tout de A à Z. Franck Darabont, déjà consacré par le Fan Club après ses deux excellentes adaptations de King et son génial scénario pour Indy 4 refusé par un Georges Lucas paumé dans ses dollars, revient avec the Mist. Encore une adaptation de King. Encore un chef d'oeuvre. Rappellons que "Les Évadés", son premier film, fut élu par les professionnels américains dans les cinq meilleurs films du 20e siècle. Darabont adore symboliser les travers de notre société, de sa morale. Il aime stigmatiser les failles de notre consience et illustre toujours subtilement les limites de nos repères. Devant l'abominable (l'enfermement, la solitude, l'incompréhension, le sadisme, les fous de Dieu...), l'homme sombre par lâcheté, ou s'accroche par conviction. C'est d'une simplicité désarmante, et ça fonctionne parce que Darabont parvient toujours, en collant au plus près de l'écrit, à magnifier des personnages et une situation typiquement série B.The Mist renferme tout cela, et encore plus.
The Mist est envoûtant, malsain, puissant. Les adjectifs pourraient se succéder sur d'innombrables lignes. C'est proche de Carpenter, de Friedkin et d'une certaine idée qu'on peut attendre d'un film fantastique parfait.
Souvenez vous, quand vous verrez ces gens ordinaires collés à la vitrine d'un supermarché, que le mal est vraiment partout. Et que Darabont joue avec notre morale. Et qu'il gagne.
Snake Eyes
4 commentaires:
OUI.
J.
allez je vais me le refaire du coup !
Peut-être se relire vite fait la nouvelle pour une comparaison au poil ?
Bon ça y est, vu chez J. ce samedi soir 17 janvier 2009.
Manque d'adjectifs en effet, ce film a fait de moi ce que vous savez et m'a donc remis sur le trottoir...
Darabont a trouvé sa voix, j'exige (je le supplie en fait) qu'il ne fasse que des adaptations de King jusqu'à la fin de sa carrière, il y a tellement à faire.
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