The Fall

The Fall, sorti en 2006, est l'archétype du film maudit. Pourtant, quand on voit les millions de dollars dépensés, on a envie de maudire les distributeurs. Grand spectacle effarant, plans magiques et hypnotiques, mise en scène passionnée... Tarsem Singh, son brillant réalisateur, poulain de Fincher et Jonze, n'a pas de chance. Pour son deuxième film, une distribution chaotique aux USA a privé le monde de cette oeuvre puissante, qui ne demande que le grand écran pour s'exprimer.

Tarsem Singh est connu pour ses images sublimes, où la composition et les couleurs reflètent un don rare chez les metteurs en scène (pas étonnant que Fincher l'ai prit sous son aile). Son premier film, The Cell, ignorait les codes du film de serial killer pour s'enfoncer dans l'onirisme et l'abstraction la plus totale, sans renier l'intrigue, sans jamais se perdre. La force de The Fall, c'est d'utiliser des images somptueuses pour raconter une histoire fantastique, où le cinéma et sa mythologie son le coeur du scénario. C'est là que The Fall est un film génial : il est sur-esthétisé, mais pour le bien de son histoire, un conte sur la mythologie du cinéma, sur la folie des hommes qui le font, et surtout, sur la puissance de cet art où les images parlent pour les mots. Le fond et la forme. Tarsem Singh est vraiment un grand, qu'on peut comparer à un autre esthète, Zack Snyder. À voir très vite, malheureusement dans votre salon. Et pour une fois, les distributeurs français n'y sont pour rien.







Son prochain film s'appelle War of Gods. Ce sera l'histoire d'une guerre de titans. Inutile de préciser qu'il a 1000 fois plus ma confiance que Louis L.


Sonny