mardi 23 février 2010

Wolfman


Même s'il risque de sauter des écrans bientôt, un mot sur la très bonne surprise du début d'année. Wolfman, de Joe Johnston. Réalisateur discret, homme de devoir, Johnston est un peu un petit Spielberg. Face pop. Chéri j'ai rétréci les gosses, The Rocketeer, Jumanji, Jurassik Park 3 et Wolfman ( plus deux ou trois autres discrétions). Du bon cinéma de divertissement calibré, souvent à l'ancienne. En somme, Johnston est un modèle de d'efficacité. Pas étonnant que Georges Lucas l'envisage pour succéder à Steven Spielberg pour le prochain Indiana Jones (Il s'est en plus déjà frotté à l'archéologue sur la série Young Indiana Jones).



Pour Wolfman, Johnston déterre le trésor d' Universal et ressuscite le mythique homme loup, le Wolfman. Le film a connu un développement compliqué. On remarque des coupes à droites à gauches, le scénario cache maladroitement quelques incohérences, le film est court... . Peu importe, tout le monde est impliqué (Del Toro est producteur), et Johnston est concentré sur son objectif, donner un vrai film de loup-garou au publique. Mission accomplie, haut la main. Entre les décors gothiques magnifiques, les personnages bibliques (le camp de tsiganes), et les maquillages dingues de Rick Baker (un film d'ancien je vous dis), on passe un vrai moment de cinéma pour les fans. Del Toro est possédé par sa malédiction, et surtout, et putain que ça fait du bien d'écrire ça, la synthèse discrète du film ne vient pas tout gâcher. Johnston l'utilise avec parcimonie, uniquement quand elle s'impose. Sinon c'est du bon vieux latex à l'ancienne. Le sang gicle à profusion, les gorges sont tranchées net, le gore reprend ses droits.



Danny Elfman revient en force avec in score lorgnant sur le Dracula de Wovjech Kilar, mais l'impact de la musique sur les images est énorme. Johnston est de cette génération de metteur en scène qui a grandi avec les classiques de l'horreur américaine de l'ancien temps. Il rend ici un hommage généreux et respectueux à ces films de patrimoine.

Loup Garou, quand tu es à ce point respecté, magnifié et icônisé, tu viens de placer près de mon coeur.

Avec ou sans maquillage, Benicio Del Toro, qu'on adorre, il fout bien la pétoche. Ah, acting, quand tu est là (cette remarque ne concerne pas les acteurs français présent au générique de La Horde).

Sonny

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Enfin du vrai effet spécial qui dit non au tout numérique. Pour du fantastique aussi traditionnel, ça s'imposait. Rien à voir avec les werewolves ridicules de Van Helsing et de Harry Potter. Ca c'est du lourd de chez lourd avec le maestro absolu du maquillage dans ce domaine... et le Benicio qui fait un support idéal à tout ce grimage. Excellent dans le genre!