mercredi 17 mars 2010
Shutter Island (Spoiler inside !).
Shutter Island donc.
Revoilà Marty.
Dès les premiers plans on est rassuré je trouve, Scorsese cadre magnifiquement ses personnages, du bateau à la fin, mouvements et plans incompréhensibles sont aux menus.
Di Caprio est parfait, mais ça ça fait longtemps que je le dis. Idem pour le reste du casting, avec ces gardiens qui rappellent l'excellent "Shawshank Redemption".
Lumière superbe, musique au diapason, que dire de la direction artistique ? Tout le monde sort le grand jeu.
Alors c'est marrant parce que l'un d'entre nous trouve le film raté.
Raté parce que dans ce thriller il n'y a pas de thrill...
Mais je crois vraiment que Marty s'en fout et qu'à aucun moment il ne tente de nous faire peur. Il joue sur le suspense ça oui, mais faire peur non. D'après moi le réalisateur d' Hells Kitchen s'en branle de "faire peur", au mieux il cherche le petit sursaut.
Et d'ailleurs la fin me donne raison.
Tout est là, distillé petit à petit par touches de rêves et d'hallucinations, tout se révèle dans cette terrifiante scène (là oui on peut flipper) du marshal qui rentre chez lui.
Shutter Island dévoile son vrai visage : ça n'est pas un thriller, c'est un drame familiale, un drame tout court même.
Scène à la puissance infini, frissons et larmes aux yeux, un vrai cauchemar.
Je ne suis pas un spécialiste de Dennis Lehane, mais pour avoir vu deux films tirés de ses bouquins, il me semble que la famille est LE pivot de ses histoires, de ces deux là c'est sûr du moins.
Et puis vient la fin et cette dernière phrase de Leonardo, phrase qui le condamne, parce qu'il le veut, la paix éternelle avant de replonger...
On ressort plombé et anéanti.
Shutter Island est un grand film, et Scorsese est loin d'avoir tourné sa dernière image.
Le nouvel Hollywood vous salue bien !
J.
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9 commentaires:
mais qui n'a pas aimé, qu'il se dénonce !?
C'est très beau, très bien joué, enrobé d'une partition musicale fantastique, mais au milieu, on s'emmerde. Et même sans parler de ce thrill qui ne vient jamais (pourquoi une scène d'intro si équivoque, une scène du bloc C mise en place comme un climax, des fausses pistes autour de mystères qui n'en sont pas, une scène du phare sans enjeux...), Shutter Island est le portrait d'un père de famille dévasté, certes, dans le cadre d'une véritable histoire d'angoisse. Angoisse absente du film. Quand on lit le livre, la pression monte jusqu'à sa conclusion effroyable.
Mais ça reste ce que Marty et Leo ont fait de mieux, de très loin. J'aime une face du film, pas l'autre. Je dois être aussi secoué que ce pauvre Agent Daniels.
Sonny
J'ai oublié de préciser que je suis d'ac avec J, je paradoxalement très rassuré sur la santé artistique de Marty avec ce film, c'est complètement fou mais c'est comme ça.
Sonny
ON va en reparler sinon ça va trop spoiler et surtout je vais en mettre des tartines...
J.
D'accord avec tout le monde, c'est du bon Scorcese.
Et ayant lu le livre je trouve le film même meilleur contrairement à Sonny (il est beaucoup plus surréaliste et l'ajout de la partie WW2 ainsi qu'une phrase finale dans le dernier dialogue me paraît plutôt pertinent).
Et magnifique bande son évidemment.
Lazy
En tous cas, l'adaptation BD est superbe !
Je n'ai pas aimé non plus.
Je trouve ça moue, que ça en fait des tonnes pour désorienter le spectateur, comme dans les séries TV modernes, ou les rebondissement ne font qu'entraver le récit et ayant pour seul but de rajouter du mystère et laissant croire au spectateur que si il ne comprend pas tout eh ben c'est bon.
Pourtant j'ai vue la plus part de ces films mais j'y suis hermétique.
Je n'aime pas son style, il est vrai. Le seuls à se "sauver" pour moi est "Casino" et " Les Affranchis". Car les prestations des acteurs sont bonnes. Et le dernier de ces films c'est le pompon, même si c'est une adaptation, c'est l'apogée pour moi de son style vide. Il en fait trop dans l'idée de brouiller les pistes pour créer un effet de confusion celui ci est esthétique seulement,qui celui-ci est vain.
Au final, on y gagne rien en intelligence de propos ni dans sa mise en scène plate, reposant juste sur les acteurs.
Lynch et Fincher arrivent à traiter magistralement de folie humaine, mais pas Scorsese.
Tout de même, après un remake ( les infiltrés) qui ai reçu un oscar c'est le comble au royaume de l'hypocrisie à Hollywood, à récompenser un film qui n'est pas original. C''est un signe de plus de son essoufflement.
Vraiment, je suis sortie de la salle énerver, sans avoir rien gagné ni appris ni impressionné par tant de retournement de situations bidon.
Dans les films de Scorsese en général le personnage principal, homme toujours presque est hyper machiste et essaie de se faire son chemin, et il rencontre la plupart du temps un personnage féminin stéréotypé, genre pute ou saint. Ce modelé n'échappe quasiment à aucun de ses films.
Il y aussi toujours beaucoup trop de parlotte inutile, de dialogue pas très intelligent mais qui rentre dans les mémoires ( you talking to me ?, you fuck my wife ?, whaoo !!). Ces dialogues sont plats, sans rien de plus, sans laisser place au doute de quelconque autre interprétation.
C'est comme un petit caïd qui fait du cinéma, seulement intéresser par l'esthétique, encore heureux que c'est celle de ces personnages.
Cher Vittorio je ne comprend pas ce que tu veux dire mais tu es le bienvenu.
J.
Pourtant mes explications sont assez argumentés et claires, dit moi quel est ce que tu ne comprend pas.
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