
Shutter Island donc.
Revoilà Marty.
Dès les premiers plans on est rassuré je trouve, Scorsese cadre magnifiquement ses personnages, du bateau à la fin, mouvements et plans incompréhensibles sont aux menus.
Di Caprio est parfait, mais ça ça fait longtemps que je le dis. Idem pour le reste du casting, avec ces gardiens qui rappellent l'excellent "Shawshank Redemption".
Lumière superbe, musique au diapason, que dire de la direction artistique ? Tout le monde sort le grand jeu.
Alors c'est marrant parce que l'un d'entre nous trouve le film raté.
Raté parce que dans ce thriller il n'y a pas de thrill...
Mais je crois vraiment que Marty s'en fout et qu'à aucun moment il ne tente de nous faire peur. Il joue sur le suspense ça oui, mais faire peur non. D'après moi le réalisateur d' Hells Kitchen s'en branle de "faire peur", au mieux il cherche le petit sursaut.
Et d'ailleurs la fin me donne raison.
Tout est là, distillé petit à petit par touches de rêves et d'hallucinations, tout se révèle dans cette terrifiante scène (là oui on peut flipper) du marshal qui rentre chez lui.
Shutter Island dévoile son vrai visage : ça n'est pas un thriller, c'est un drame familiale, un drame tout court même.
Scène à la puissance infini, frissons et larmes aux yeux, un vrai cauchemar.
Je ne suis pas un spécialiste de Dennis Lehane, mais pour avoir vu deux films tirés de ses bouquins, il me semble que la famille est LE pivot de ses histoires, de ces deux là c'est sûr du moins.
Et puis vient la fin et cette dernière phrase de Leonardo, phrase qui le condamne, parce qu'il le veut, la paix éternelle avant de replonger...
On ressort plombé et anéanti.
Shutter Island est un grand film, et Scorsese est loin d'avoir tourné sa dernière image.
Le nouvel Hollywood vous salue bien !
J.