lundi 29 novembre 2010

"Daft Punk réinvente la musique de film".

"Daft Punk réinvente la musique de film". C'est ce qui est écris sur le dossier de presse transmit par la maison de disque donc. Levons tout de suite un malentendu : NON Daft Punk ne réinvente pas la musique de film. Que ceci soit très clair entre nous. On peut la faire à des gens qui ont découverts les vertus des B.O avec "The dark knight", mais surement pas à ceux qui se penchent sur le sujet depuis leur enfance...
Pas de ça ici donc.
Je l'ai déjà dis, le mec qui a eu l'idée de prendre les Daft pour la B.O de la suite de Tron devrait recevoir en cadeau un continent entier et un bon milliard d'esclaves femelles de la main de Dieu lui même.
C'était tellement évident, qui d'autre de toute façon ? Black eyed Peas et David Getta ? Allez restons sérieux.
Le film n'arrivera chez nous qu'en février, et pour rajouter un peu plus d'impatience, je rappelle que Brad Bird et John Lasseter on visionné le film en post production et ont fait office de conseiller sur le scénario, David Fincher quant à lui y alla de ses conseils techniques. Mais pourquoi nous on attend février alors que le film sort dans 15 jours aux états unis au fait ?
Ben on sait pas...
Bref, revenons à la musique du film qui a "fuité" la semaine dernière sur le net.
Que peut-on en dire ? D'abord que c'est monstrueux, que le son (pourtant en MP3 pour l'instant) est gigantesque, et que Daft Punk a parfaitement assimilé la construction d'une montée épique. Faut dire qu'aidé d'une centaine de musiciens la vision du groupe pouvait être "bigger than life". Et les influences donc ? Elles arrivent d'à peu près partout. On pense d'abord forcément à Hans Zimmer et ses cordes "Batmaniennes", évident encore une fois, d'autant plus que Zimmer faisait déjà référence à Kraftwerk sur le Dark Knight, la boucle est bouclée, ou presque. La deuxième très grosse influence du disque est Moroder, "le parrain" comme l'appelle Sebastien Tellier, "The son of Flynn" renvoi forcément à Scarface, on pourrait dire Carpenter mais les accords et les ajouts de cordes nous ramènent trop Giorgio pour ça. Et puis il y a cette étrange mélancolie qui s'échappe de la musique de Moroder et qui transpire ici aussi. "Outlands" et ses cuivres secs nous rappelle que Philip Glass à composer une des plus belles B.O de la création avec Kundun de Martin Scorsese. "Adagio for Tron" et ses violons renvoi au début quant à lui aux passages les plus tristes de Batman Begins de Danny Elfmann, en passant par le James Newton Howard des grandes heures à mi parcours, pour retourner vers Zimmer, et lorgner du côté des accords et des tonalités du John Williams de "la liste de schindler" en fin de morceau, ouf ! Même l'ombre Wendy Carlos et Vangelis flotte sur l'ensemble, il était normal pour Carlos de rendre hommage à celle (et pas celui hein !) qui avait en 1982 mis en son le chef d'oeuvre avant-gardiste de Disney.
On passe comme ça d'une influence à l'autre à travers tout le score. Et c'est finalement ce que Daft Punk fait de mieux, récupérer, mettre à sa sauce, et rendre hommage sans jamais pomper ses parents. Il y a évidemment deux trois morceaux purs "punkien" (le fantastique "end of line" et le violent et épique "Tron legacy (end titles)" sans quoi on aurait eu le droit d'être déçu...
Le grand tour de force de Daft Punk est là : ne pas rendre ce que l'on attend d'eux, une fois de plus le groupe n'en fait qu'à sa tête et c'est bien à ça qu'ils doivent leur réussite.
Etre sûre de son talent et de soi.
Bon voilà une petite "analyse" d'une grande et magnifique B.O, on a plus qu'à attendre de voir si les images sont à la hauteur du son, pour ma part je n'en doute pas, et comme le scénario est signé des garçons qui ont écrit Lost, je peux dormir tranquille, et vous aussi.
Ah ! Et j'oubliais, j'ai eu un mi mou quand même sur la voix de Jeff Bridges sur "The grid", pas vous ?



J.

3 commentaires:

Charcuterie du 7ème a dit…

"Outlands", un son a écouter en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle, en boucle, en boucle, en bouche, en boucle, en boucle,

Anonyme a dit…

C'est dit. Daft fait très fort en étant très humble.

Sonny

cedwood a dit…

splendide, mais à la limite du pompage sur "Inception" pour "The Game Has Changed" nan ?