Pixar's Finest, Top Ten!! (avec Up).

À la veille de la sortie de son prochain chef d'oeuvre, Pixar, l'usine à rêve de Disney, a le droit à un exercice Fan Club important. Le top. L'épreuve du geek ultime, le moment fatidique où le besoin complètement compulsif et inutile du classement devient indispensable. Le geek n'est pas assez détendu pour laisser aller dans son cerveau ces oeuvres qu'il déguste avec bonheur. Il doit classer, trier, compartimenter. Pixar est certainement ce qui est arrivé de mieux au cinéma d'animation (et au cinéma tout court) depuis 15 ans. Intelligent, respectueux et innovant. Les équipes de John Lasseter nous aiment. Le top qui suit est d'autant plus compliquer à aborder.





10. Cars. Divertissant, touchant. Un road-movie (genre typiquement américain) bien vu sur les vieux rêves américains. Souvent, les gens critiquent ce film en lui reprochant d'être "le plus gamin" (en général ce seul argument se relaie pour les films de Pixar qu'on a envie de tailler). Archi-faux. Cars parle aux gosses et aux adultes, parce que comme il le font depuis le début, ils donnent souvent plusieurs sens à la même image. En dernier dans le top, et pourtant un putain de bon film ! Drive-In Power ! Et bordel de merde y'a Paul Newman.

9. Monster Inc. Le plus Lynch. La scène finale est un sommet de science-fiction. Et quelle belle explication à ce fameux mystère du monstre sous le lit...

8. Toy Story 2. La suite du classique. Trépidant de A à Z, les aventures de la troupe à Woody sont géniales d'inventivité. Le passage chanté sera le dernier imposé par Disney, encore directif sur les projets de Pixar. Et ce passage chanté est un peu hors-propos. Mais ça commence par un hommage à Kubrick et ça se termine sur un clin d'oeil à Star Wars. Donc bon...

7. Finding Nemo. Déjà, c'est la seule VF un peu nase (voir franck duboscq et sami naceri). Sinon, visuellement, c'est le démontage de ta rétine. Les fonds marins sont à la fois inquiétants et confortables. L'histoire de ce père à la recherche de son fils handicapé est d'une simplicité et d'une émotion incroyable. Pixar, avec Nemo, place définitivement la barre trop haut pour tous ses suiveurs. Ce film marque la phase deux du studio. Celle où son avance (technique) et son talent font la différence.

6. Ratatouille. Mc Tiernan + Fellini + Brad Bird = Ratatouille. Et avec un bon arrière goût des vieux Disney. Ceux où la magie et les personnages emportaient tout. Le plus malin de tous, avec une séquence de fin touchant à la perfection.

5. A Bug's Life. Les 7 samuraï chez les insectes, avec un sens du rythme et de l'action aiguisé. La galerie de personnages est ma préférée. Le Bien, le Mal, encore avec ce parfum de Disney à l'ancienne, révolutionné par les cerveaux furieux de Pixar.

4. Toy Story. Celui par qui tout a commencé, au cinéma. Un souvenir pour la vie, quand tous ces jouets s'animent et provoquent chez toi une sensation que tu rechercheras à chaque nouvelle livraison. Ce jour-là tu t'étais dit, ces mecs sont des génies. Ils ont tout compris. Chef d'oeuvre.

3. Up. Encore une fois exceptionnel. Un intro chavirante, des personnages hors normes, du rêve, de l'aventure comme on en a plus depuis Indiana Jones (et la dernière croisade, vous aviez compris). Toujours incroyablement fin et poétique. Peut-être le plus proche de Myazaki dans l'esprit, aussi parce que très proche de Jules Verne. Un film habité par l'esprit de pionnier qui caractérise ce studio. Tu chiale, tu ris, tu vis.

2. Wall.E. Le plus conceptuel, le plus politique, le plus triste... Wall.E débute sans aucun doute la phase 3. Plus de limite, plus de clivage. Pixar a enfoncé la porte et fait du CINEMA. C'est tout.

1. Le plus pop, le plus Bond, le plus design, le plus comics. Dans un top il faut en mettre un devant. C'est chose faite. Mais que ce fût difficile.

Vous avez capté que se lancer dans un top comme celui-là est casse gueule. Il y aurait un post à faire par film. Tout ce que nous pouvons constater, c'est l'excellence et le génie qui accompagne les créations de Pixar. Pixar, je vous aime.

Vers l'infini et au-delà...

Sonny