De retour de 15 jours aux états unis, et d'une aventure dont nous (le hunter et votre serviteur) n'avons pas finit de vous parler, je voulais faire un petit point sur les sorties de l'été. Ou du moins du peu de film que j'ai pu voir. Bizarrement je vais m'attarder sur le moins intéressant des trois derniers films que j'ai pu voir.
D'abord j'ai vu Toy Story 3. Dernier opus (normalement) du véritable Industrial Light & Magic (comprenez que Pixar c'est plus fort que tout). La dernière livraison du studio d'Emryville vient pour la troisième année consécutive rafler la mise, et ce pas qu'au box office, le film sera le premier à franchir la barre des 400 millions de dollars sur le sol américain...
Une fois de plus la barre est haute t'entends, le scénario est lourd et la réalisation touche mon pénis. Nous sommes tous de jeunes pd devant ce chef d'oeuvre d'animation. Il faudra un jour m'expliquer comment le studio est parvenu à ce niveau d'excellence. Bien sûr le talent, l'audace, blablabli blablabla... Mais quand même, là, on est pas loin du miracle. Tenir ce niveau de qualité durant tant d'année, jamais un faux pas (oui d'accord Cars c'est moins bien que Les indestructibles, mais qui peut dire que c'est mauvais ?).
Toy Story 3 c'est 4 ans de travail, alors on n'en voudra pas au génies de Pixar de faire "une pause" avec "cars 2" et "Monster inc. 2" qui vont arriver. Et encore, on verra bien si c'est une pause, tant les deux suites de Toy Story tirent l'histoire originale vers le haut. Sans doute une des très rare trilogie en constante progression qualitativement parlant, ni les "Retour vers le futur", ni les "Indiana", ni même les mythiques "Star Wars" ne peuvent en dirent autant, peut-être le seigneur des anneaux... ?
Il faut voir cette fabuleuse scène (la meilleur d'un film Pixar pour ma pomme) de la décharge, lire la résignation dans les yeux de Woody et surtout de Buzz, lui qui à toujours une solution, qui va toujours de l'avant, lui même n'y croit plus et pense que c'est la fin. Larmes obligatoires.
C'est bon vous avez compris : Toy Story 3 est un chef d'oeuvre qu'il sera difficile de dépasser. Certains annoncent même le déclin du studio après ça...
On verra.
Après ça se complique.
"Predators" de Nimrod Antal, produit part le dangereux Robert Rodriguez. Aie aie aie... Dommage. L'idée n'était pas mauvaise, bien qu'on puisse débattre de l'utilité d'un reboot de Predator, à mon sens vain. Rien n'est réussit, la mayonnaise ne prend jamais vraiment. Le côté cheap réalisé dans l'arrière cours du ranch de Roberto nous renvoie constamment au premier opus indépassable de Mc Tiernan. Vouloir faire passer Adrian Brody pour un dur à cuire, badass, qui parle d'une voix lourde est peut-être la pire erreur. Ça ne fonctionne jamais. Les empreints à Predator sont trop nombreux pour être honnêtes. Nimrod Antal qui nous avait donné l'agréable Vacancy et un Armored de bonne tenue, fait ce qu'il peut avec ces quelques Predators, mais il n'est pas John Mc Tiernan, et surtout il n'a pas Schwarzie et cie sous la main pour faire fasse au charisme du monstre. Là aussi il faut voir la scène ridicule du yakusa se tapant avec le predator, griffes de fer contre katana. Balourd.
Je me suis même endormi 5 minutes, le temps que Lawrence Fishburne fasse une apparition ridicule, sans queue ni tête et qui ne sert à rien.
Et dire que Rodriguez voulait produire sont "Aliens", restons sérieux Roberto, fait nous des "Planet terror" et on reste copains. Ok ?
Allez sans racune, ou presque parce que c'est quand même Predator enfoiré.
Çà c'est fait.
Et puis hier je suis allé voir "Inception", et là on change de crémerie.
Nolan nous prend une fois de plus par la main et nous impose son chemin et son rythme. C'est lui qui décide. Et n'essayer pas d'être plus malin que lui, ça fait dix ans qu'il travaille sur cette histoire. Rien ne dépasse, tout est parfait, ça fait presque peur. On peut légitimement se demander si le réalisateur anglais (et non pas américain) a aujourd'hui au moins un concurrent (?).
Cameron ? Pas assez fin et trop canadien.
Fincher ? Pas assez ambitieux et trop seventies.
Spielberg ? Pas assez quelque chose et trop pôte de Lucas.
Kubrick ? Pas assez vivant et trop décédé.
Non vraiment après "Inception" je ne vois pas. Et dire que le mec écrit, réalise et produit ses films. J'abandonne. Il sera d'ailleurs intéressant de voir jusqu'où Nolan peut bousculer le système, jusqu'où peut-il pousser la Warner (qui n'est pas prêt de le lâcher) dans ce type de blockbuster sans concession. Nolan n'est d'ailleurs pas très apprécié du studio, le personnage a aujourd'hui trop de pouvoir au goût des producteurs (il l'aiment LE pouvoir), mais comment lui dire non, tant l'anglais semble avoir toutes les clés du succès. Critique et publique. Détenteur du meilleur contrat d'un réalisateur avec une major, Christopher Nolan vend ses scénarios sans les faire lire (il a vendu "Inception" à la Warner un million de dollars sans même avoir dévoilé le pitch du film), décide de tout, a le final cut, a l'acteur ou l'actrice qu'il veut, le budget illimité... Ça ne vous rappelle personne chez Warner ?
Lui fait des dollars par centaines de millions en plus.
Et dire que son prochain film verra la fin de sa trilogie sur Batman, et qu'il supervisera le reboot de Superman...
Comment vous dire ?
Voilà, cette année nous avons au moins deux sérieux concurrents pour le titre de film de l'année et je n'oublie pas le bouleversant "Shutter island" ! Viendront vite le sulfureux "The killer inside me", le très mystérieux "black swan" de Aronofski, et surtout le dernier Fincher dont on va parler longtemps, très longtemps, à la Fan club on est partagé sur l'idée, souvenez vous que pour ma part, j'étais du côté de Yoda dès le début.
Cheers.
J.
5 commentaires:
Que dire de plus sur Nolan, si ce n'est qu'il pose une fois de plus une oeuvre qui aura ses détracteurs (j'ai déjà eu écho d'un ou deux "c'est de la merde" mais on sait que c'est pour choquer). En effet cette maîtrise fait presque peur, tellemnt tout est précis, pointu mais fluide et accessible (enfin ça dépend pour qui).
Laissez-vous happer !
les détracteurs peuvent le sucer en attendant d'en faire autant. Autant dire qu'ils vont avaler à grande lampée...
J.
Le problème de Nolan, c'est qu'il monte en puissance en ayant commencé avec du "déjà très bien". Jusqu'où peut-il aller dans le divertissement intelligent ? Je crois que ce mec n'a pas de limites en vrai.
Une fausse note tout de même en ce qui me concerne , son Batman Begins... mais c'est l'exception qui confirme la règle.
Inception, c'est le rêve quoi !
Je n'arrive pas a fermer la bouche et les yeux depuis ...une grande claque ...
Caleb.
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