dimanche 27 mars 2011
L.A. NOIRE
Avec un titre pareil que n'aurait pas renié James Ellroy, sûr que mon confrère Sonny va rappliquer dans le secteur.
Nouveau titre de la boîte à rêves ROCKSTAR, L.A. NOIRE emprunte une nouvelle fois la voie du GTA-like, genre porté au sommet par la firme californienne.
Mais après plusieurs GRAND THEFT AUTO, le récent RED DEAD REDEMPTION, deux épisodes de MAFIA, des SCARFACE et des PARRAIN en veux-tu en voilà, on est droit de se demander si le genre sus-cité n'est pas en fin de course. Dès lors, on suppose que les développeurs devraient songer à se renouveler au lieu de presser à mort sur la citron. Et ça tombe très bien car c'est justement ce qu'ils ont fait ces braves.
Conscients que le joueur adulte -et mature- est loin d'être dupe quant aux produits réchauffés, et peut-être aussi tout simplement par passion, les créateurs de L.A. NOIRE ont décidé de concevoir un pur polar interactif où l'investigation est la pièce maîtresse du gameplay.
Prenant place à LOS ANGELES en 1947, le jeu vous met dans la peau de l'homme de loi Cole Phelps, fraîchement promu au grade d'inspecteur. Le suite vous la devinez aisément: équipe avec un vieux briscard à qui on ne la fait pas, découverte d'un cadavre (de jeune fille) atrocement mutilé, message abscons au rouge à lèvre laissé sur le corps de malheureuse, etc...
Ce cliché fait pourtant parfaitement écho à cette période fort chaotique de la fin des années 40 où, dans une ambiance jazzy et alcoolisé, corruption et criminalité faisait bon ménage (Sonny si tu m'entends). A savoir que le jeu s'inspire de faits et de meurtres réels, et Dieu sait qu'il y avait de quoi faire à l'époque. D'ailleurs, les développeurs se sont carrément payés le luxe d'offrir au joueur des résolutions tangibles à certains dossiers criminels de l'époque classés sans suite, à travers notamment celui du Dahlia Noir.
Mais là où le titre se distingue, c'est par son gameplay qui va nous faire arpenter toutes les étapes laborieuses d'une enquête de police dans le plus pur style cinématographique américain. Arrivée sur la scène du crime, analyse du corps (en gros plan), recherche d'indices dans les environs afin de tout reporter dans le calepin du héros, objet primordial pour la suite des évènements. Autre aspect élémentaire du jeu, les interrogatoires. C'est là qu'une une innovation technique inédite dans le jeu vidéo fait son entrée: le "motion scan". En gros, cette technologie utilise 36 angles de vue, tous axés autour du visage du comédien dans le but de retranscrire avec exactitude son comportement facial.
Ainsi, le moindre clin d'oeil, pincement de lèvre, froncement de sourcil ou toute autre expression corporelle sont parfaitement synthétisés et vous permettent donc d'apprendre à les interpréter au fil des enquêtes. Loin d'être un simple étalage technique, cette mécanique est au centre même du gameplay et va influer sur votre façon d'appréhender vos interrogatoires. Durant ceux-ci, trois choix s'offriront à vous après chaque réponse donnée par l'interpellé:
vous pouvez décider de le croire, de mettre en doute ses propos ou bien d'affirmer ouvertement qu'il ment. Dans ce dernier cas, il vaudra mieux avoir dans votre fameux carnet une élément vital récolté au préalable vous permettant de le mettre au pied du mur. Dans le cas contraire, vous perdrez toute crédibilité à ses yeux, ainsi qu'à ceux de vos supérieurs. De plus, si vous avez attaqué trop rudement un témoin, ce dernier peut se braquer et refuser de vous donner la moindre information. Les concepteurs nous assurent donc que suivant notre perspicacité et notre degré d'observation, une affaire pourra se régler soit en quelques minutes, soit en plusieurs jours ! De quoi rester le nez dans la paperasse au bureau tard le soir seul avec sa flasque de whisky prohibé.
Bien entendu, L.A. NOIRE n'est pas qu'un jeu de couloirs car rappelons-le, il s'agit avant tout d'un GTA Like dans lequel vous pourrez arpenter un Los Angeles d'antan méticuleusement reconstitué par les designers. C'est au fil de vos pérégrinations que vous pourrez au hasard tomber sur une agression quelconque, une activité suspecte ou même un braquage de banque, ce qui engendrera naturellement une chouette poursuite à pied ou un bon vieux gunfight des familles. Et oui parce qu'on est quand même dans un jeu vidéo et la poudre doit bien parler à un moment ou à un autre !
Bref, le nouveau titre de Rockstar développé avec le jeune studio australien Team Bondi s'annonce aussi ténébreux que passionnant, grâce à une volonté de proposer une aventure vidéo-ludique toujours plus innovante et immersive aux joueurs rompus à tous les gameplay de la création.
Sortie le 20 mai 2011 sur PS3 et Xbox 360.
Le bon trailer pour se mettre en bouche:
Et un petit reportage pour découvrir le fameux "Motion Scan":
Mazz
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3 commentaires:
ça sent bon la cordite et le vieux feutre imbibé de flotte tout ça. Si en plus on va voir à Tijuana ce que trament ces foutus latinos, on est bon l'ami.
Sonny
Ça sent quand même pas mal le bouge et le meurtre en série cette affaire. Ça pourrait me plaire...
J.
Au pire, dans le doute, si vous êtes pas sûr que ça vous plaise, et ben je pourrai toujours, éventuellement bien entendu, vous montrer...
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